L'édito du curé

La fête du baptême du Seigneur du lundi 9 janvier marque la fin du temps de Noël. Certains d’entre nous garderont leur crèche encore quelques jours, voire quelques semaines, mais nous entrons maintenant dans le temps dit « ordinaire ».

 

Une de mes missions de diacre, votre serviteur, est d’être au service de l’œcuménisme, et c’est à ce titre que j’écris ces quelques lignes. Ce mot désigne l’effort des chrétiens pour parvenir à une unité institutionnelle entre les différentes Eglises et communautés qui le composent aujourd’hui. Cette recherche de l’unité trouve sa source dans la prière de Jésus dans l’Evangile selon Saint Jean (Jn 15, 1-17) : Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé Dans ce verset, Jésus situe l’enjeu de cette unité pour l’évangélisation. Il nous est ainsi tous un devoir d’y travailler. Mais que pouvons-nous faire, me direz-vous ?

 

La semaine de prière pour l’unité des chrétiens peut être une bonne occasion pour cela. Elle a lieu chaque année du 18 au 25 janvier dans le monde entier. Le thème de cette année est : « Apprenez à faire le bien, recherchez la justice » (Esaïe 1,17)

Divers temps de prière en plusieurs lieux de notre diocèse sont organisés durant cette semaine. À Dijon, l’ACAT (Action des Chrétiens pour l’abolition de la torture) et le Groupe Œcuménique de Dijon-Côte d’Or ont préparé la célébration d’ouverture qui se déroulera au Temple de l’Église Protestante Unie de France, le mercredi 18 janvier à 19h. Ce temps de prière, notamment pour les victimes de torture, verra la participation de protestants, de catholiques, d’évangéliques, d’adventistes, etc, et certains de leurs pasteurs dont Mgr Antoine Hérouard, notre archevêque. Ce temps de prière se poursuivra par un moment de rencontre autour d’un verre de l’amitié permettant d’avoir quelques échanges entre participants et de mieux connaître nos frères et sœurs des autres confessions chrétiennes.

 

D’autres actions concrètes sont possibles comme celle de répondre aux appels du mois de l’ACAT. Chaque fois, il est proposé de prier pour une victime ou pour une cause -l’abolition de la peine de mort par exemple – et d’écrire une lettre aux responsables, ou personnes compétentes, concernés. Ces lettres ou cartes toutes prêtes à être signées sont disponibles sur les présentoirs des églises et du temple de Dijon. Elles sont aussi téléchargeables sur le site internet acatfrance.fr. 

Ce mois-ci, c’est un vietnamien qui a besoin de notre aide et qui a été choisi par l’ACAT : Nguyen Trung Ton est un pasteur protestant et défenseur des droits humains qui a été condamné en 2018 à 12 ans de prison pour avoir défendu la liberté de culte et la démocratie. Depuis, ses conditions de détention ont des conséquences sur sa santé, qui se dégrade…

 

Je vous souhaite à tous une bonne et heureuse année 2023.

Denis Rousset